Les prix de l’électricité vont augmenter de 10% en 2024 A partir de février 2024, les Français vont faire face à une hausse importante des prix de l'électricité, impactant significativement leur pouvoir d'achat . Cette augmentation est principalement due à la levée progressive du bouclier tarifaire, instauré en 2021 pour couvrir une partie des charges liées à la consommation d’énergie.
Ainsi, les tarifs réglementés de l’électricité (TRV) connaîtront une augmentation de 10% dès février , touchant environ 23 millions de foyers en France.
Le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, a confirmé que l'augmentation prévue pour février 2024 ne dépasserait pas 10% par rapport au niveau d'août de l'année précédente, tout en soulignant la nécessité de financer d'autres besoins publics tels que l'hôpital et l'éducation.
La hausse du prix de l'électricité s'accompagne également d'une augmentation du prix du gaz, qui a connu une progression importante depuis juillet, rendant la situation d'autant plus complexe pour les ménages concernés.
Face à cette hausse, le gouvernement envisage diverses mesures pour protéger les consommateurs, telles que la réévaluation de l'offre « heures pleines et heures creuses » et la proposition d'une loi pour garantir la stabilité des prix de l'électricité, notamment en interdisant les coupures pour impayés et en améliorant la transparence des offres. Néanmoins, il peut être intéressant de connaître les principaux leviers pouvant alléger la facture, à court ou à long terme.
Qui est concerné ? L'augmentation de 10% des tarifs de l'électricité en février 2024 s'applique aux ménages dont la capacité du compteur électrique ne dépasse pas 36 kVA et qui ont souscrit un contrat basé sur le tarif réglementé ou une offre liée à ce tarif.
Les consommateurs qui ont choisi un contrat à prix fixe ont l'avantage de ne pas être concerné par cette hausse dès son application. Lorsque le contrat arrivera à expiration, les tarifs pourront évoluer. Néanmoins, les fournisseurs sont tenus de notifier au moins un mois à l'avance tout changement dans le nouveau contrat.
Quelques conseils faciles à appliquer pour alléger la facture Pour réduire la facture d’électricité rapidement, il est possible de changer quelques habitudes du quotidien :
Utiliser des appareils économes en énergie : Remplacez les appareils anciens par des modèles plus récents et donc moins gourmands en énergie, notamment ceux avec une étiquette énergétique A.Eteindre les appareils en veille : Débranchez les appareils électriques ou utilisez une multiprise avec interrupteur pour les éteindre complètement, car même en veille, ils consomment de l'électricité.Optimiser l'utilisation du réfrigérateur et du congélateur : Ne placez pas votre réfrigérateur ou congélateur près d'une source de chaleur et assurez-vous qu'ils sont bien fermés.Utiliser les ampoules basse consommation : Remplacez les ampoules traditionnelles par des ampoules LED ou basse consommation, qui utilisent moins d'énergie et durent plus longtemps.Réguler le chauffage : Réduire le chauffage de quelques degrés peut entraîner des économies significatives. En hiver, maintenir la température autour de 19-20°C est souvent suffisant, surtout dans un logement collectif.Utiliser un programmateur : Installez des thermostats programmables pour réguler le chauffage de votre logement et baisser la température la nuit ou lorsque vous êtes absent.
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Tour d’horizon des aides financières liées à l’énergie Pour aller plus loin dans la lutte contre la hausse des prix de l'électricité, il est possible de bénéficier d'aides. Certaines peuvent considérablement alléger la facture et ce, de façon durable ! Découvrez les principaux dispositifs à demander selon votre situation et vos besoins.
Le Chèque énergie Objectif : Aider les ménages modestes à payer leurs factures d'énergie ou financer certains travaux de rénovation énergétique.Montant : En 2023, le chèque énergie pour un foyer oscillait entre 48 et 277 euros. En 2024, il pourrait être plus élevé en raison de l'augmentation des prix de l'énergie.Bénéficiaires : L’éligibilité est basée sur le revenu fiscal de référence (RFR) (qui doit être inférieur à 11 000 euros par unité de consommation) et la composition du foyer. Chaque année, près de 5,6 millions de ménages sont bénéficiaires du chèque énergie.Distribution : Automatique, basée sur les informations fiscales. Les chèques sont généralement envoyés entre avril et mai.Utilisation : Le chèque énergie peut être utilisé pour régler des factures d’énergie, des achats de combustibles ou encore pour financer certains travaux de rénovation énergétique réalisés par des artisans RGE (Reconnu garant de l'environnement).Des chèques énergie sont également versés de la part des collectivités locales . Par exemple, fin 2023, la région PACA a distribué des chèques d’une valeur de 150 euros à 100 000 foyers , venant compléter le dispositif national.
Le Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL) Objectif : Soutenir les personnes éprouvant des difficultés financières pour accéder à un logement ou pour s'y maintenir. Montant : Le montant de l'aide varie en fonction des ressources du demandeur et des besoins constatés mais aussi en fonction de l’organisme verseur car cette aide est gérée au niveau local. A titre d’exemple, la ville de Paris peut verser jusqu’à 244 euros par an aux foyers éligibles.Bénéficiaires : Le FSL s’adresse aux locataires, sous-locataires, propriétaires occupant leur propre logement, personnes hébergées gratuitement et résidents de logements-foyers. Chaque département fixe ses propres critères d’attribution, mais en général, les bénéficiaires potentiels sont ceux ayant des revenus modestes.Types d'aides fournies : Le FSL fournit des aides pour faciliter l'accès au logement mais il fournit également des aides pour le maintien dans le logement. Celles-ci peuvent correspondre à la prise en charge des factures impayées et notamment des factures d’électricité.Démarches : Les allocataires de la CAF ou de la MSA peuvent s’adresser directement à leur caisse pour obtenir de l'aide dans le montage de leur dossier FSL. Pour les autres, la demande doit être effectuée auprès du CCAS de votre commune, ou d’un service social départemental, notamment à Paris.MaPrimeRénov' Objectif : Financer des travaux de rénovation énergétique.Montant : Le plafond de prise en charge a été rehaussé à 70 000 euros pour les foyer modestes qui souhaiteraient engager des rénovations performantes. Ceux qui souhaitent installer des pompes à chaleur air/eau et géothermiques peuvent espérer recevoir 2000 euros maximum.Bénéficiaires : Tous les ménages français, avec une attention particulière aux revenus modestes et intermédiaires. Ma Prime Rénov’ est également proposée aux copropriétés. Attention toutefois, les travaux doivent être réalisés par des entreprises labellisées Reconnu garant de l'environnement (RGE). Organisme verseur : Agence nationale de l'habitat (ANAH).Conditions particulières : Les ménages réalisant une rénovation d’ampleur bénéficieront d’un accompagnement par un tiers de confiance indépendant agréé par l’Etat. Il s’agit d’une nouveauté lancée en 2024.Pour en savoir plus, consultez notre article dédié à MaPrimeRénov’ .
Les aides de la part des fournisseurs d’énergie (CEE) Objectif : Couvrir tout ou partie des coûts associés à des projets de rénovation énergétique. Le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) impose aux fournisseurs d'énergie (gaz, fioul, électricité, etc.) de contribuer à des programmes d’aide financière destinés aux particuliers allant dans ce sens. Ce dispositif peut prendre plusieurs formes : Une aide pour des travaux standards, une aide bonifiée appelée “coup de pouce” pour des travaux spécifiques.Montant : L’aide classique varie entre 100 euros et 1000 euros, tandis que les primes “coup de pouce” commencent à 600 euros pour l’ensemble des foyers (les foyers les plus modestes reçoivent un minimum de 1200 euros).Bénéficiaires : Propriétaires ou locataires, pour leur résidence principale ou secondaire.Conditions : Les travaux devront être réalisés par un professionnel reconnu garant de l'environnement (RGE).Eco-PTZ (Prêt à Taux Zéro pour la rénovation énergétique) Objectif : Financer des actions de rénovation énergétique.Montant : Le montant de l’aide varie en fonction du type de rénovation engagée (rénovation ponctuelle, rénovation globale, assainissement) et peut osciller entre 7000 euros et 50 000 euros.Bénéficiaires : Propriétaires ou copropriétaires de logements (occupants ou bailleurs).Utilisation : Couvre la fourniture et la pose des équipements, ainsi que les travaux connexes.Distributeur : Banques ayant signé une convention avec l’Etat.Pour en savoir plus, consultez notre article dédié à l’Eco-PTZ .